Ma fille, tout juste entrée dans l’âge adulte, était sur le point d’épouser un homme bien plus âgé qu’elle. J’en ai été bouleversée… jusqu’au moment où j’ai découvert la véritable raison derrière ce choix. Cette révélation a changé toute ma perception. — Histoire du jour

Advertisements    

Ma fille de dix-huit ans, Serena, m’a annoncé qu’elle était amoureuse d’un homme… de soixante ans. Pire encore, elle voulait l’épouser. J’ai cru que mon cœur allait s’arrêter quand j’ai entendu ce chiffre.

C’était un après-midi tranquille. Je triais machinalement le courrier quand la sonnette a retenti. Serena venait d’arriver plus tôt que prévu de son petit boulot. Comme toujours, elle a rempli le salon de sa vitalité et du parfum doux de vanille qui lui collait à la peau. Ces moments où elle venait me voir étaient rares, et je les attendais avec impatience.

Advertisements    

— Salut papa ! Tu ne vas jamais croire ce qui est arrivé à ma coloc Jessica…

Elle s’interrompit aussitôt, voyant mon trouble.

— Ça va ?

Je fis semblant d’aller bien. Puis elle lâcha la bombe :

— Papa, j’ai rencontré quelqu’un. Il s’appelle Edison. Il est gentil, attentionné… on veut se marier.

— Se marier ?! Serena… tu n’as que dix-huit ans !

— Et alors ? Edison a soixante ans, mais il m’aime vraiment. L’âge ne veut rien dire.

Je restai figé. Ma fille avec un homme trois fois plus âgé qu’elle ? Tout mon être hurlait que quelque chose clochait. Mais elle me supplia de le rencontrer au moins une fois. À contrecœur, j’acceptai.

Le lendemain soir, chez Edison, je sortis prendre l’air sur le balcon. C’est là que j’entendis une conversation qui me glaça le sang. Edison parlait avec une femme — sa sœur Annie, apparemment.

— Annie, je suis son frère, tu le sais. Ce n’est qu’un peu de plaisir et une façon de récupérer de l’argent…

— Tu joues avec ses sentiments, Edison ! Tu veux vraiment épouser cette gamine juste pour régler tes dettes de jeu ?

Mon cœur s’effondra. Tout devenait clair. Edison se servait de Serena comme d’un pion dans une misérable combine.

Je me précipitai à l’intérieur et confrontai ma fille. Mais aveuglée par son « amour », elle me repoussa, me reprochant mes absences depuis la mort de sa mère. Ses mots me déchirèrent, mais je n’avais pas le temps de me défendre : il fallait la sauver.

J’engageai un détective privé. Le rapport confirma mes pires soupçons : un passé trouble, des dettes de jeu colossales, un associé ruiné à cause de lui. Je rencontrai cet ancien partenaire, Duke, qui accepta de m’aider. Ensemble, nous échafaudâmes un plan.

Sous une fausse identité, je défiai Edison à son casino préféré. J’eus la chance de battre sa main avec une quinte royale. Quand il comprit qui j’étais vraiment, il pâlit. Je le menaçai de tout révéler s’il ne lâchait pas ma fille. Il céda… du moins en apparence.

Mais quelques jours plus tard, j’appris avec horreur que Serena et Edison organisaient déjà leurs fiançailles. Je me rendis sur place, prêt à exploser. Dans les toilettes du Grand Springs, je l’affrontai. Il osa me menacer en insinuant qu’il connaissait certains de mes vieux secrets. J’étais au bord du gouffre.

C’est alors qu’Annie, sa sœur, réapparut. Épuisée par les ravages qu’il avait causés dans sa vie, elle accepta de collaborer avec moi. Nous préparâmes une mise en scène pour détruire son masque.

Le jour du mariage, alors que Serena s’apprêtait à échanger les anneaux, plusieurs femmes se levèrent tour à tour dans l’église. Toutes révélèrent les tromperies d’Edison, ses arnaques, ses dettes, ses mensonges. L’une d’elles termina en s’adressant directement à ma fille :

— Fuis, ma chère. Cet homme ne t’apportera que douleur.

Le visage de Serena se décomposa. Elle jeta son anneau, ses rêves de bonheur anéantis, et s’enfuit en larmes. Quelques instants plus tard, la police fit irruption : Edison était enfin arrêté pour ses délits.

Ce fut une victoire amère, mais nécessaire. Quand je retrouvai ma fille, elle s’effondra dans mes bras.

— Pardonne-moi, papa. J’aurais dû t’écouter.

Je lui tendis un billet d’avion pour Boston. C’était son rêve depuis toujours : étudier le design de mode.

— C’est le moment de recommencer, Serena. Oublie tout ça et poursuis ton avenir.

Ses yeux se remplirent de gratitude.

— Merci, papa. Je t’aime.

À cet instant, j’ai compris une chose essentielle : aucun travail, aucune excuse ne vaut l’absence auprès de nos enfants. Si je n’avais pas négligé ma fille, elle n’aurait jamais cherché ce vide auprès d’un imposteur comme Edison. J’ai juré de ne plus jamais la laisser se sentir seule.

Advertisements